lundi 30 octobre 2017

Courir à 5 - Semaine 8 - Dans l'enfer du changement d'heure

Les loups garous de l'espace qui viennent la nuit dévorer les petits enfants, avec leurs zoulis harnais réfléchissants pour que Popa et Moman ne les perdent pas dans les bois


Eh bien voilà, ça devait arriver : on a changé d'heure. La tuile. Nous devons désormais nous motiver pour quitter la maison par nuit noire et se farcir la frontale dès le début de la séance.

Au programme aujourd'hui : fractionné 4 min marche rapide / 2 min course rapide * 5 séries. Ceux qui suivent me diront : "han mais c'est beaucoup plus facile que la semaine dernière !" Si seulement... En fait, c'est vraiment pas évident pour le corps d'encaisser des changements de rythme aussi importants sans phases de transition. 

Dès la première série, je morfle. Je déteste courir vite, je n'aime vraiment pas ce genre de séances, mais je sais qu'il faut en passer par là. Et puis, je ne peux pas perdre la face devant Guillaume et saloper deux mois d'efforts ! Alors je m'accroche.

Poumons en feu - mes expirations qui répondent aux siennes - nos corps fument, ils fait 5° au bord de l'eau - respire, respire - martèle, martèle - lève les genoux plus haut, amortis, rebondis quand t'atterris - gaffe aux ornières - le froid serre la tête comme un étau de métal - garde le rythme - c'est bon tu vas pas vomir - Fast galope, ça va s'il galope, faut pas qu'il trotte, si les chiens trottent c'est que je vais trop lentement - je siffle à l'inspi je rauque à l'expi - c'est juste deux parcours d'agility d'affilée, rien que ça, fais tes deux parcours sans t'arrêter MAIS M**** OU SONT CES P****** DE S********* DE ZONES A LA C** BIPBIP BIPBIP BIPBIP _________________________________Ouf.

A la dernière série j'ai entendu Guillaume qui m'encourageait, qui disait que je pouvais le faire. Et c'était vrai : on l'a fait. 

La prochaine séance, c'est la "vraie" longue, celle qui t'inquiète, la "40 minutes sans s'arrêter". Et je serai là pour te dire que tu peux le faire. Parce que je peux aller vite pour toi, que tu peux aller loin pour moi. 

Parce que nous sommes nos meilleurs atouts. Parce que, si nous sommes les seuls à y croire, nous sommes aussi les seuls à compter. Parce que je préfère courir pour toi que contre eux.




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