jeudi 19 octobre 2017

Comment mangent nos petits chiens


[Avertissement] Cet article raconte comment je nourris mes chiens, il ne délivre aucun conseil, ni marche à suivre ; de très bons sites et de très bons livres relatifs à la nutrition canine existent. A chacun de se documenter puis de définir ses priorités.

Cet après-midi, j'ai trouvé une des friandises les plus appréciées des petits chiens : des os de jambon. Ils ne peuvent pas en avoir souvent (c'est vraiment pas assez équilibré, et en plus bien trop salé, pour faire partie de leur nourriture de base) mais ils aiment d'autant plus ça !


Comme vous devez déjà le savoir, pour moi, la nourriture mais surtout la façon dont elle est distribuée, c'est un sujet fondamental. Quelle que soit l'espèce, j'emploie toujours, toujours, la nourriture comme un vecteur d'activité et d'occupation.




Et voici comment ça se passe dans le cas des petits chiens.


D'abord, il y a le cas particulier des chiots. Quand ils sont bébés, une bonne partie de leurs repas sert de récompense. Pendant plusieurs mois au moment de l'adolescence, Fast n'a mangé que des croquettes et des friandises du commerce dans ma main, au moment des rappels. Metis a "dépensé" de nombreux repas à apprendre à marcher au pied. Mugen avait de mini-séances de clicker à l'occasion de chaque repas.



Maintenant qu'ils sont grands et sages, ils reçoivent évidemment encore plein de bouffe pour toutes leurs belles actions, mais en proportions bien moindres ; ils reçoivent donc à manger deux fois par jour.


Le repas du matin est un repas d'aliments humides : os charnus fréquemment, ou bien muscles, plus rarement de la pâtée (maison ou industrielle). Il est distribué par le dernier humain qui quitte la maison le matin. L'horaire peut varier de 8 h à 11 h. Il a pour vocation d'occuper un moment les chiens quand nous nous absentons. A cet effet, nous donnons les aliments congelés de préférence, de façon à ce que les chiens les lèchent longuement, et s'il ne s'agit pas d'os, nous rendons l'aliment difficile d'accès, en l'insérant dans un os à moelle, dans une balle, dans un Kong... Nous avons des tas de jouets qui servent à ça, en voici quelques-uns :

De gauche à droite : pipolino (ne sert que pour des croquettes),. Des balles Everlasting à remplir de tout ce qu'on veut de mou et un Kong. Nous en avons différents modèles. On peut y mettre de la viande, de la pâtée, du fromage etc, et congeler pour que ça dure plus longtemps.

On a de la chance, on peut vraiment se faire plaisir : nos chiennes ne sont JAMAIS malades, de vraies autruches, rien ne peut les brasser. Fast est plus délicat, il doit éviter le pain, les viennoiseries, les chaussettes et les sous-vêtements, car bien qu'il en raffole, il  les digère assez mal... Sans rire : il a besoin de croquettes sans céréales, et sinon il digère très bien les nombreux aliments que je mentionne dans cet article.

On conditionne les os charnus par sacs de trois, pratique le matin quand on est pressés

Au début, quand Mugen était petite, nous la séparions des adultes pour plus de sécurité. Les premiers repas de nourriture fraîche des trois ensemble ont eu lieu en notre présence. Vers l'âge de huit mois, elle a rejoint les adultes dans le garage pour y manger du frais durant nos absences du matin. Il n'y a pas de souci entre les petits chiens au sujet de la bouffe. Ils sont grands amis, communiquent très bien, leur lieu de nourrissage fait 50 m2, et est pourvu de plein d'emplacements confortables : ils ont de quoi éviter les conflits et nous n'avons jamais de problème à ce niveau-là.

Mugen trouve que Fast est venu s'installer trop près ; en plus, il est tourné vers elle et ça l'inquiète. Elle s'apprête à se déplacer pour s'installer plus loin. Parallèlement, c'est elle qui a choisi de se placer à quelques mètres de Max. Les chiens ne considèrent pas nos chats comme des compétiteurs. On n'assiste jamais à aucune dispute sur les ressources entre les deux espèces.

Quatre matinées par semaine, les chiens ont un humain avec eux à la maison. Le rituel est alors différent. L'humain qui reste avec eux leur donne à manger ce qu'il veut, où il veut et comme il veut. 




Voilà pour le repas du matin, qui a vocation à ce que nos chiens lèchent, lèchent longuement, machouillent, car cela leur fait sécréter des endorphines. Ils s'endorment ensuite, repus et apaisés, jusqu'à notre retour.




Le repas du soir, constitué de croquettes, est distribué dans des gamelles, une par chien, sur la terrasse. Rien à raconter de particulier là-dessus, il ne sert pas trop à occuper les chiens, mais juste à les nourrir. Si : quand nous sommes arrivés dans cette maison, Fast a très mal accepté tous ces changements (domicile, horaires, lieux de balade, environnement) et il avait vraiment besoin de beaucoup, beaucoup d'occupations calmes et apaisantes. Pendant plusieurs mois, j'ai répandu leur repas de croquettes du soir dans la pelouse. Ils passaient une trentaine de minutes à le chercher et à le consommer. Progressivement, j'ai arrêté car Fast n'en avait plus besoin, et je suis revenu à un mode de distribution moins contraignant pour moi.
Cela dit, les chiens fouinent quand même dans le jardin à la recherche de fruits, quand c'est la saison. Mugen aime tellement ça qu'elle cueille parfois des figues sur les branches basses.


Je sais que ce que je fais peut faire dresser les cheveux sur la tête d'à peu près tout le monde : les procroquettes, les probarf, les végé, les tradis, ceux qui ont peur des os, ceux qui ont peur des bagarres entre chiens... Et, oui, je sais, il y a des chiens qui manquent de se tuer même avec des os crus, il y a des chiens qui manquent de s'étriper entre eux parce qu'on les laisse sans surveillance avec de la bouffe au milieu, les croquettes c'est le mal, tuer des animaux pour en nourrir d'autres c'est révoltant, tout ça...



Que vous dire ? ... Je ne suis pas une experte, mais je ne suis pas idiote non plus. J'ai des bases de nutrition canine, j'ai lu des livres, j'ai étudié la documentation disponible, je connais mes chiens. Je fonctionne comme ça non par inconscience ou je-m'en-foutisme, mais par choix. Il y aura peut-être un jour un problème, et alors je m'adapterai. Je changerai ce qui doit l'être. Mais au jour d'aujourd'hui, notre façon de procéder me semble, pour nous et pour eux, le meilleur compromis entre qualité de vie, sécurité et santé.


 Bien sûr, nous avons une chance extraodinaire que toutes les conditions soient réunies pour rendre cela possible : des chiens sociables et qui s'adorent, sans troubles du système digestif (bon, sauf l'histoire de l'amidon pour Fast, mais enfin c'est pas non plus méga bizarre pour un chien de ne pas pouvoir avaler des kilos de céréales...), un super endroit vaste, aéré, facile d'entretien pour les nourrir (parce que les Kong de pâtée et les cuisses de poulet crues dans le salon, j'admire ceux qui y arrivent)...

Bref, comme souvent, je me dis qu'on est des petits veinards !

Je vous laisse avec Metis et Fast, qui se régalent !





















2 commentaires:

  1. Coucou,
    Un super article merci beaucoup pour le partage.
    Je vois que les loulous se portent bien.
    Des très jolies photos. Merci.
    Bisous et gros câlins à ma ptite chouchou.
    Catherine, Caline et Black

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    1. Merci Catherine ! Aujourd'hui Mugen a très bien travaillé en agility, elle est géniale. J'ai aussi eu le plaisir d'assister à la 3e séance de flyball de sa soeur : tout aussi géniale. Les deux frangines sont au top. Une nichée dont tu peux être fière. Merci pour cette amour de Mugen ❤

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