Il a été amené à mon travail, un petit sac à puces sympa comme tout, friand de contact et de caresses. Il était en bonne santé (les puces, ça ne compte pas : ça fait partie du pack "trouvé dehors") mais il avait grand'faim.
Et voilà comment nous avons écopé d'un chaton de plus. Qu'il a fallu déparasiter, et qu'il faut nourrir, aimer, accompagner dans sa découverte du monde.
Mogwai est un petit gars espiègle et rigolo, qui prend avec philosophie sa réclusion dans une cage-nursery. Ce n'est pas la vie rêvée pour un chaton de quatre semaines, mais...au moins, il est en sécurité, le temps de rencontrer sa famille à lui.
Le pétillant Joker et ses facéties nous accaparent déjà bien ; Joker, il est autonome, mais pas spécialement très indépendant. Et puis, il faut surveiller ses progrès physiques, les diriger l'air de rien en modifiant l'agencement d'un meuble par ici, en favorisant discrètement les contacts avec certains nimos-kinés par là...
Surtout, il y a Gredin, qui a remporté une bataille, mais à qui il reste toute une guerre à mener. Et Gredin, c'est mon petit. Ca ne laisse pas tellement de place pour le reste.
J'espère malgré tout apporter le minimum syndical d'affection et de présence à Mogwai. Il n'est pour rien dans la situation, il n'y est pour rien, lui, s'il est né dans un monde où il n'est rien. Où les chatons ne comptent pour rien.
Et j'espère aussi que je ne fais pas ça ... pour rien. Ce n'est pas un sacerdoce : il y a pire mission dans la vie que de veiller sur les petits chats perdus. Alors je ne me plains pas. Il y a de jolis moments.
Le plus chouette de ces moments, ce sera quand Mogwai rejoindra des humains disponibles pour de vrai, qui ont vraiment envie de partager leur vie avec lui. Parce qu'il le mérite. Parce que je fais au mieux à défaut de mieux, mais que ça ne suffit pas : parce qu'aucun bébé ne devrait grandir seul dans une cage.
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