samedi 6 avril 2024

Nawak - Soins coopératifs - Gant de caoutchouc

 Aujourd'hui, je voulais partager une petite partie de notre travail actuel en soins coopératifs. Nawak n'apprécie pas vraiment le gant de caoutchouc à picots qui est pourtant bien plus efficace que la brosse douce pour son pelage très court. Donc c'était une super occasion de mettre en place le process de familiarisation à une procédure de soins.

Ici, c'est notre 3e séance, le travail est bien avancé et je peux commencer à ajouter un peu de durée entre chaque renforcement.

La vidéo que j'ai conservée est un peu longue, mais je l'ai montée ainsi parce que ça m'intéressait de conserver une illustration de notre communication dans les entraînements. C'est un exemple assez clair de l'autonomie dont peut faire montre un chien qui a confiance en lui, en son entraîneur, et en son système de communication :

- à 0.07 sec : je lui indique qu'on va faire une pause. Elle me tourne tranquillement le dos pour réengager en utilisant son comportement feu vert. Le message est clair : "moi je ne veux pas faire de pause". Dont acte. Et je m'y recolle.

- à 1.05 : même indication de pause de ma part. Sauf que cette fois-ci, Nawak a elle aussi envie d'une pause. Elle se dirige vers sa station (son coin-pause, c'est un peu l'équivalent de la machine à café, quoi).

Là, on a un exemple bien clair d'une chienne qui décide, qui sait ce qu'elle veut, et qui le dit très clairement. C'est un de mes aspects préférés chez Nawak : c'est une chienne qui décide et qui n'a pas besoin de moi ou de mon opinion pour ça.

- à 2.18 : là je lui dis "c'est fini"; et ça, c'est un vrai signal fort de fin de travail. Les chiens savent qu'il n'y aura plus rien à espérer derrière. (Je suis obligée d'être hyper stricte sur le "c'est fini", autrement je serai leur esclave, ils me harcèleraient pour faire des trucs avec moi tout le temps). Nawak sait pertinemment que c'est terminé. On la voit se diriger tranquillement vers la porte pour quitter la pièce.





Ce que je trouve vraiment intéressant, c'est de voir qu'à aucun moment dans ces situations elle ne s'est laissée influencer par mon mouvement ou ma position. Je lui ai dit ce qui allait se passer, elle m'a dit ce qu'elle en pensait. Parfois (les 2 premières situations), c'est elle qui décide ce qui va se passer ; parfois (la dernière situation), c'est moi. Dans tous les cas, on sait toutes les deux à quoi s'en tenir et l'ambiance est sereine, pas de frustration ni d'un coté ni de l'autre. 

Pour moi, c'est exactement pour ça qu'il faut soigner sa cohérence, et donner au chien des compétences, dans le domaine de la communication.  


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