dimanche 3 février 2019

Nawak janvier 2019 : "Guerriers, nous nous appelons guerriers..."




Un mois un peu moins chargé professionnellement que le précédent, Dieu merci, ce qui nous a permis de bien nous amuser malgré une météo pas toujours clémente.

J'avais dit le mois dernier que je pensais les "apprentissages de base" terminés, sauf que... on n'en a jamais terminé avec les bases. Et nous avons donc ce mois-ci poussé un peu plus loin le travail d'autocontrôle, guidé en cela par un cours de Planète Agility. 

Cette séance concernait spécifiquement les commandes de direction, les spins excitent beaucoup Nawak et mon objectif était qu'elle puisse les exécuter avec de la nourriture au sol à côté d'elle. Vous allez voir qu'il a fallu procéder par étapes (et puis, évidemment, avant de lui demander ça, j'ai vérifié qu'elle n'avait pas de problème à le faire avec des comportements statiques et pas folichons, assis/couché/debout/fais la belle). 





Préparation physique
(classe en ligne Muzo)

On s'est pas mal concentrées sur le renforcement de l'avant-main, parce qu'entre le flyball et l'agility, il y a plutôt intérêt à ce que ce soit du béton. 

Renforcement musculaire des épaules :



Tucked sit (le chien debout transfère tout son poids sur l'avant-main pour s'asseoir de l'arrière vers l'avant) + kick back stand (le chien assis transfère tout son poids sur l'avant-main pour jeter ses postérieurs en position debout). Ce sont des mouvements totalement contre-intuitifs pour Nawak, elle ne ferait jamais ça d'elle-même, il faut les lui apprendre. Pour plus de clarté pour elle et plus de facilité pour moi, on alterne : une séance où je C/R le tucked sit, et une séance où je C/R le kick back stand.

La toute première séance de tucked sit était très bien :


Celle-ci en revanche est pourrie : Nawak s'asseoit de l'avant vers l'arrière, ce n'est pas ce qu'on recherche, mais je ne m'en rends compte qu'en visionnant la vidéo. Pas grave ! Erreur de débutante. Par la suite, nous avons pu rectifier sans problème.



La première séance de kick back stand, où j'ai fait n'importe quoi au début et où Nawak m'a sanctionné d'un magnifique temps mort pour me demander un petit peu plus de concentration et d'engagement dans le travail. Au passage, vous remarquerez que ça ne me dérange pas plus que ça, et qu'en aucun cas je ne la force à s'y remettre. Il arrive à Nawak de se barrer quand je fais de la merde, ou alors quand elle a besoin d'une pause pour réfléchir ou se reposer, c'est super cool  qu'elle fasse ça parce que ça me donne des infos très utiles et surtout immédiates sur la qualité de ce que je lui propose. Je n'ai jamais eu peur de la laisser s'exprimer ainsi. Comme vous l'avez peut-être constaté, elle est très enthousiaste et disponible pour le travail, pratique déjà plusieurs sports canins avec beaucoup de motivation et un niveau technique très honorable pour son jeune âge. J'en déduis que mon prétendu "laxisme" ne fait pas d'elle une chienne capricieuse et peu fiable ; écouter ses doutes et respecter ses émotions lui donne confiance en moi, confiance en elle, et je suis convaincue que c'est en partie grâce à ça qu'elle est si motivée et engagée dans le travail au quotidien. D'ailleurs, je ne me souviens pas d'une seule fois où elle ne soit pas revenue d'elle-même très rapidement. 




Un autre exercice, plus axé sur le renfo des fléchisseurs du genou, si j'ai bien compris : passer des cavalettis très haut le plus lentement possible.




Et puis les dernières séances, où nous pratiquons plusieurs exercices pour plus de fun :





Dog dancing :

Une super nouvelle : j'ai appris que deux personnes que j'apprécie beaucoup participeront avec moi à mon premier concours ! Ca va être encore plus sympa que prévu ! Je commence à avoir hâte, et en même temps, j'espère que ca ira pour Nawak, qu'elle sera à l'aise et qu'elle s'amusera bien. Elle a toujours été super cool dans les environnements concours/club/cours collectifs/ville... mais elle va peut-être trouver la journée trop longue, ou ne pas être à l'aise en salle, ou ne pas aimer la moquette... Enfin, on verra bien. Je ne travaille clairement pas assez mais bon, le peu qu'on fait est toujours un grand plaisir pour nous deux. J'avoue que je tatonne un petit peu. Je révise ma routine seule, sans la chienne, très souvent ; avec Nawak, j'alterne certaines séances "globales" pour l'habituer à enchainer les comportements, sans la cliquer, alors que le bol de récompense se trouve dans la pièce à côté (je ne veux pas qu'elle soit choquée le jour du concours parce que je n'ai pas la bouffe sur moi et que je la nourris après un enchainement de comportements) ; et des séances "pointues" où on se concentre sur l'amélioration d'un comportement précis. Exemple ici, où nous améliorons la position de marche au pied entre mes jambes. Ca n'a l'air de rien, mais c'est assez compliqué pour elle de reculer bien droit en restant à la bonne place, de pivoter... et aussi d'écouter ce que je dis pour ne pas suivre mes jambes dès qu'elles bougent ! On voit comme elle est concentrée, à l'écoute, dans le contrôle, et comme elle recule beaucoup plus droit en fin de séance qu'au début.





Ce qui est très compliqué avec elle, c'est que je peux difficilement lui faire répéter les enchaînements de la routine : elle les mémorise trop vite, et ensuite, elle propose en anticipant et ne m'écoute plus du tout.  Par chance, c'est une routine de HTM sans aucun accessoire : je peux donc à n'importe quel moment de la journée, n'importe où, lui faire enchaîner quelques pas et figures et la récompenser. Je travaille en fait beaucoup comme ça, par séances informelles de quelques dizaines de secondes.

Flyball :

Il n'y a eu aucun entraînement collectif de flyball ce mois-ci... Ca va vraiment faire du bien de reprendre ! En revanche, Nawak est toujours hyper motivée par la balle, on continue d'avancer avec le tug, même si je pense que ce ne sera jamais vraiment notre délire, et le travail de turn sur le tapis (cf plus bas) c'est du flyball, finalement ! De même que tout le boulot mené sur l'autonomie sur les haies d'agility. Une façon pour moi de me consoler et de patienter :)


Running contacts :

La classe de Silvia Trkman reprend le 12 février mais je me suis déjà inscrite pour reprendre contact avec mes copines de la classe précédente, qui rempilent, comme moi, pour terminer cet apprentissage. Rien de neuf par rapport au mois de décembre : nous pratiquons une courte séance par semaine sur la passerelle, uniquement des lignes droites avec récompense dans ma main ou à la treat and train. Nawak est vraiment réglée comme une horloge, 5 foulées, de très belles zones... On commençait donc à s'ennuyer et à trouver ça toujours pareil, donc j'ai rajouté quelques demi-tours sur la zone, qui n'ont posé aucun souci. Avec l'aide de Silvia, on va maintenant rajouter les virages moins prononcés, ajouter des obstacles à négocier avant et après pour vraiment insérer la passerelle dans des ateliers, retirer le tapis, transférer tout ça sur le A... Bref, on a encore plein plein de choses à faire et ça va être génial !

La météo ne permettait pas toujours de travailler sur une passerelle en sécurité, alors, pour s'amuser malgré tout, on a repris quelques petits jeux basiques avec le tapis :




Nous avons à cette occasion vécu une tragédie, le décès du tapis qui couine... J'ai prononcé son épitaphe mais vous remarquerez que ça n'a affecté en rien la qualité des "zones" de Nawak !


Tout ça, on l'avait déjà travaillé il y a cinq mois, ce qui m'a permis quelques comparatifs vraiment super motivants ! J'ai pu constater à quel point Nawak a progressé, en précision, en vitesse, et ça m'a fait un immense plaisir !

Nous avons aussi eu une super séance de soft turns (de virages, quoi) avec pas mal de vitesse, en lui faisant enrouler une poubelle avant de prendre un virage sur le tapis. Je regrette beaucoup de ne pas avoir filmé ça. Ca me permet de travailler mes avions et mes pivots (enfin, plus exactement le timing) en sécurité et avec beaucoup de fun pour Nawak. L'idée, c'est que je dois changer de main en donnant ma commande de direction, puis regarder ma chienne marquer la zone sur le tapis. Pas le temps de lambiner : si je n'effectue pas le changement à temps, je ne peux pas ensuite vérifier le tapis par-dessus mon épaule pour cliquer ! Trop marrant et super efficace ! On va le refaire, c'est sûr, alors vous le verrez le mois prochain.

Conduite

Et cela m'amène à la fin de ce petit bilan : si je suis si motivée pour travailler mes changements de main à l'aide du tapis, c'est que je me lance dans un chantier de grande envergure pour être capable de conduire Nawak correctement en agility. On a repris des petits ateliers de conduite. Surtout différentes variantes de lignes droites, qui me permettent dans un premier temps de m'entraîner à donner les commandes vocales à temps. J'essaie de démarrer et terminer ces séances par quelques enchaînements de tic (tourners courts), sur les haies, pour maintenir le comportement, mais comme je le disais le mois dernier, je n'en fais pas une obsession.

Sur ces 2 séances, on voit mon timing qui s'améliore. Nawak manque d'expérience et je suis obligée en une occasion de la réaxer avec une main opposée/faux pivot (désolée, je ne sais pas comment vous appelez ça, personne n'arrive à se mettre d'accord) sur une haie qu'elle ne prendrait pas, sinon. Je pourrais le faire plus tôt et plus vite, ce serait encore mieux. Avoir des vidéos et pouvoir dégager de tels axes d'amélioration est vraiment appréciable. Ca me permet aussi de pouvoir mieux m'amuser et profiter avec ma puce quand j'y suis ;je sais que la partie "chiante" de décorticage des défauts et de prise de tête, je la ferai ensuite devant la vidéo sur mon PC. Au moment où je passe ma chienne, il n'y à qu'à profiter avec mon petit bouchon :)

(atelier Planète Agility octobre 2018)






Ici, travail de serpentine depuis une ligne droite classique jusqu'à une configuration presque fermée.





Je n'ai compris qu'à la 3e séance où je devais positionner la caméra pour avoir un truc intéressant :-D
Sur cette séance, ça se corse, ça commence à être vraiment fermé. Les premiers loupés apparaissent. Pas grave : on déplace les haies de quelques cm à la demande entre chaque passage pour aider à la réussite. On a avancé super vite et je suis très contente. On va prendre notre temps pour conquérir la haie du milieu, la seul encore un peu ouverte :)


Le mois prochain, si possible, on va se poser des ateliers plus techniques, pour travailler les changements de main de manière approfondie.

Ce n'était pas forcément facile pour moi, d'entamer ce travail sur la conduite. J'aurais toujours 15 kg de plus dans ma tête, je serai toujours la grosse empotée, la débile qui ne retient pas les enchaînements, qui se fait des croche-pieds toute seule, qui confond la droite et la gauche, qui s'emmêle les pinceaux entre les obstacles.

J'avais dans la tête ce fantasme d'un conducteur idéal, parfait, qui ne la mettrait jamais dans le doute et l'erreur. Le conducteur qu'elle mériterait. De telles personnes existent, c'est vrai. Mais elles n'existent pas pour Nawak. Les conducteurs parfaits, rapides, expérimentés et précis, ne vont pas adopter des chiots nés en fourrière, sans aucune idée de leur gabarit et de leurs capacités futurs. Ils ne font pas ça, et c'est normal, et je les comprends.

Moi, j'ai fait ce choix. J'ai adopté ma chienne, et avec elle, j'ai accueilli tout ce qu'elle sera, tout ce qu'elle ne sera pas, tout ce qu'elle pourra, tout ce qu'elle ne pourra pas. J'ai dit oui à toutes les potentialités et à tous les futurs. Alors, c'est moi le conducteur qu'elle mérite. Je suis sa seule chance. Il n'y aura pas de conducteur idéal, parfait, pour elle. Il y aura moi. Tout ce que je serai, tout ce que je ne serai pas, tout ce que je pourrai, tout ce que je ne pourrai pas.

On va essayer de faire ça bien :)

lundi 7 janvier 2019

Nawak, décembre 2018 : "Mais j'écoute que moi"





Cet été, j'ai fait un secrétariat d'expo. J'avais demandé à être sur le ring des lévriers primitifs, les ancêtres communs aux lévriers "vrais" et aux terriers, parce qu'ils font partie de mes chiens préférés. Cela me fut accordé, et me donna l'occasion de constater à quel point Nawak leur ressemblait (ici, des Cirnecos dell'Etna).




Ce mois de décembre fut pour le moins éprouvant, un peu à l'image du précédent, mais bon, on a au moins pu bénéficier d'un petit regain de motivation, alors ne nous plaignons pas. Comme je travaillais 6 jours sur 7 avec une très grande amplitude horaire, et qu'il n'a pas fait très beau, et que Nawak s'est fait mal, et que j'ai été malade, je pensais sincèrement qu'on n'avait "rien eu le temps de faire". En fait, on a fait des tas de trucs, ce bilan est l'occasion de le constater.

L'occasion aussi pour moi de faire le point sur une année écoulée, et de me demander ce que j'aimerais pour 2019. Changer d'horizon, peut-être. Ou pas.

Politesse et bonnes manières

Dans ce chapitre, on s'est concentrées surtout sur deux points :
  - être calme en cage (oui je suis toujours là-dessus, oui je repousse constamment ses limites là-dessus depuis qu'elle a deux mois, oui y a des chiens pour qui c'est plus difficile que pour d'autre), et
  - la focalisation sur moi en balade : c'est-à-dire, au-delà de son rappel au top, qu'elle soit capable de maintenir son attention sur moi un petit peu plus longtemps, même quand elle a 3 babouins hurleurs en train de se coller une peignée juste à côté, même quand ça sent bon le gibier, tout ça. Au départ, j'ai utilisé la marche au pied pour ça, simplement parce qu'elle en raffole et qu'elle le réclamait d'elle-même ; ensuite on a joué à la balle ; là, elle est grande, j'ai demandé des positions, le truc bien chiant.

Et je pensais que ça allait être difficile et nécessiter du vrai boulot et tout et tout... puis en fait, non, elle savait le faire dès le début, donc ce n'est pas passionnant. En plus, vu le contexte : les balades exclusivement dans le noir, à la frontale, avec des températures souvent négatives... Je n'avais pas spécialement envie de faire plus de quelques secondes d'affilée sans bouger :-D

Je vais m'arrêter là pour la bonne éducation donnée à Nawak : son savoir-vivre actuel me convient tout à fait. Elle a toute confiance en moi, elle est très douée pour rester immobile en touchant ma main pendant un soin, un vaccin ou une manipulation ; elle accepte à peu près la muselière, elle a un super rappel, de très bons autocontroles bien généralisés, elle accepte désormais très bien la cage à la maison et durant nos déplacements, elle sait analyser un contexte pour se poser d'elle-même quand il y a besoin, elle marche gentiment en laisse, elle a de jolies positions de base motivées, rapides et fiables. Le travail mené ces derniers mois a été efficace et surtout : ça a été un vrai bonheur. Je crois qu'on va pouvoir se dire que c'est acquis (moyennant une petite révision de temps à autre). Ca me rend presque triste. Au revoir, apprentissages de bébé chien ! On s'est bien amusées grâce à vous.


Préparation physique


C'est LA grande nouveauté du mois de décembre. J'en parlais déjà le mois dernier : je souhaitais intégrer un cours de PP pour Nawak. Eh bien ça s'est concrétisé mi-décembre, une place s'étant libérée dans le cours d'une coach française, Camille N'Guyen (https://www.supermuzo.fr/).

C'était l'occasion aussi pour moi de tester la formule du coaching. Pour le moment, j'ai suivi beaucoup de classes en ligne, dans lesquelles tous les élèves travaillent plus ou moins sur les mêmes exercices (adaptés, ou pas, selon l'implication du prof) en même temps ; là, une évaluation initiale (la vidéo à côté + des mesures + une autre vidéo du chien en train de courir) donne lieu à un programme personnalisé pour chacun, selon ses points faibles et ses points forts, et selon les besoins de l'équipe, les sports canins et le mode de vie du chien.

Après avoir établi ce qu'il faudrait travailler en priorité, on a commencé par le salut qui est un exercice d'étirement des épaules et des ischios (l'arrière des cuisses). Il m'a fallu un peu de temps pour trouver comment faire, et surtout pour me rendre compte que je devais travailler sans la cible de pattes avant. C'est la façon académique de pratiquer l'exercice, normalement, mais, pour ma chienne, ça lui donne le réflexe presque inconscient d'engager l'arrière main à mort, ce qui n'est certainement pas ce qu'on recherche quand on travaille la souplesse :-). Donc tant pis, j'ai travaillé sans, et finalement, ce qui a donné le meilleur résultat, c'est une cible pour les pattes arrières.









La dernière vidéo était censée être une tentative de renforcement musculaire des épaules, mais le placement de ma main n'est pas bon et donc, c'est devenu une autre séance de stretching :)

Bon, enfin, vous verrez Nawak se muscler les épaules correctement le mois prochain.


Dog dancing

Ce mois-ci, il ne m'a pas été possible d'aller au club pour travailler en séance collective. Avec mon emploi du temps pro, c'était vraiment dur. Je vais devoir être un peu plus sérieuse maintenant que j'ai plus de temps libre : ce serait d'une grande aide pour moi de pouvoir montrer ma routine aux filles et qu'elles me donnent leur avis avant les concours.

On a appris une nouvelle figure mais c'est encore en cours de peaufinage : le "roule" qui était le trick du mois de Planète Agility.




Allez, on se remet juste la fin, parce que c'est vraiment trop mignon.




Flyball

Même punition ! Mon emploi du temps impossible m'a tenue éloignée des terrains, mais pour le flyball, ce n'est peut-être pas si mal : Nawak a souvent accompli des progrès énormes et totalement inattendus à la faveur de grandes pauses. Elle n'a pas forcément une mentalité très propice au flyball, et ce qu'elle arrive à faire actuellement est déjà inespéré. Donc, là, je me suis bornée à bien la faire jouer. Elle adore la balle mais ce serait bien d'avoir une meilleure motivation sur le tug, pour les retours. C'est d'autant moins simple que moi non plus, je n'aime pas vraiment tugger ; quand je récompense au jouet en agility, c'est toujours avec une balle, d'abord parce que ça colle mieux aux besoins de Nawak, et aussi parce que je préfère à titre personnel, ça m'amuse davantage. Du coup, je dois vraiment faire un effort pour l'intéresser davantage au tug, je ne peux pas juste compter sur le temps et la vie quotidienne. J'ai inventé un tug vraiment cool avec tous ses éléments préférés mais je ne l'ai pas encore essayé : verdict le mois prochain !

Autre chose : avec Sophie, au stage, on a beaucoup parlé du fait de choper la balle sur le lanceur, au vol, quoi... mes autres chiens ont toujours fait ça facilement, aussi quand ils jouent, mais Nawak avait plutot tendance à attendre que la balle soit par terre pour la prendre, dans tous types de contexte, et on avait un peu de mal à ce qu'elle chope la balle sur le lanceur. Ca la ralentissait beaucoup, on voyait que ça lui demandait beaucoup de concentration. On s'était dit qu'on allait travailler ça tout doucement. Et là, dans Planète Agility, est tombé cet exercice, où on apprend au chien à choper la récompense au vol :


On a beaucoup joué à ça et je ne suis pas sure que ça ait un rapport, mais Nawak chope de plus en plus de balles au vol et attend de moins en moins souvent qu'elle soit à terre :-)


Running contacts

Pas évident ce mois-ci de trouver à s'entraîner, mais, bonne nouvelle : on a retrouvé un moyen de bien s'amuser avec le RC, alors que ça ne me plaisait plus vraiment une fois sur la passerelle...

Mais sur cette passerelle légèrement plus large qu'une vraie, et en ne pratiquant que des sorties en lignes droites, on se sent rassurées toutes les deux, et on s'est éclatées à chaque séance  :-)
Nouveauté : la Treat and Train ! Finalement, contrairement aux craintes de Silvia, Nawak l'a plutôt bien acceptée, et ce petit accessoire a aussi beaucoup contribué à ma sérénité en me facilitant les entraînements, maintenant que je suis toujours seule.
Je ne suis pas hyper dure sur le critère de cible, parfois elle touche très haut, tant qu'elle a une patte arrière dedans, je m'en fous ; je veux qu'elle ait confiance, qu'elle coure, qu'elle s'éclate :)



Maintenant il va falloir consolider tout ça, le généraliser, l'insérer dans des ateliers, le transférer sur le A... Finalement, j'ai hâte que la classe de RC reprenne ; le 12 février normalement, avec les inscriptions ouvrant le 22 janvier. Si vous êtes intéressés, n'hésitez pas, vous savez que vous déjà une amie dans la classe !


Fondations et conduite

Ce mois-ci, on n'a pas pu avancer autant que je l'aurais voulu, évidemment, mais finalement, c'est un mal pour un bien. Ca m'a permis de comprendre qu'on s'en fichait. On sait où on veut aller, et on y va, peu importe à quel rythme. Tout ce qui compte, c'est d'avancer en se faisant plaisir !

On a continué à monter les barres : 20 cm




Sur les figures en 8, je suis contrainte à la prudence parce que Nawak accélère trop (non, plutôt, elle ne veut plus freiner) dès qu'il y a un peu d'espace. En fait, grâce à notre entraînement en running, je sais à peu près gérer ça, maintenant : je commence avec très très peu d'espace (au départ, les 2 haies sont presque collées l'une à l'autre) et au fil des séances, je les éloigne tout doucement. Aussi, je récompense à la nourriture au début, je n'ajoute la balle qu'après. Et puis, ensuite, je peux ajouter de plus en plus mon mouvement, et lui demander d'aller chercher seule pendant que je vais me placer. Elle est super ! Elle comprend très bien, juste elle a besoin d'un peu de pratique pour ne pas se laisser trop emporter par l'espace !

Ici à 25 cm :





On va rester à 25 cm un moment, c'est une bonne hauteur qui permet de travailler sans l'esquinter. J'ai vraiment besoin de travailler le timing des commandes, et j'ai tendance à ne pas faire gaffe, en mode "oh c'est bon, elle a que ça devant elle de toutes manières"... Et je répète trop mes tic (c'est un tic je pense...) alors que je gagnerai (et Nawak aussi) à donner la commande une fois et ensuite, décoller vers le prochain obstacle.

J'en profite aussi pour bosser mes pivots, qui sont, comment dire ? ... Eh bien, pas mauvais, mais... très mauvais, en fait. Mais je me vois, et plus important, je me sens progresser, donc, je suis très contente.

Je sais que Nawak pourrait tourner plus serré ; mais ça nécessiterait un effort et une assiduité que je ne suis pas prête à fournir. Si je nous préparais pour être des championnes du monde, ça vaudrait le coup de faire un effort ; mais là, je nous prépare juste pour être "Lisa... mais siiiii, tu sais bien ? La femme de Guillaume ?  Une ancienne grosse qui confond sa droite et sa gauche et qui pleure tout le temps ? Elle conduit (enfin, elle essaye) une petite batarde rigolote qui ressemble à un rat, mais pas sur qu'elles décrochent le pass un jour..." et donc, je pense sincèrement que nous avons surtout besoin de nous marrer ensemble, Nawak et moi, et pas de faire et refaire des petits ronds de plus en plus serrés autour des montants de haies pendant des mois. On ne va pas casser du chrono, de toutes manières, donc je suis assez lâche sur le critère : tant qu'elle ne s'éloigne pas trop du chandelier, et qu'elle atterrit avec les pattes plus ou moins orientées dans la bonne direction, c'est assez pour ne pas se blesser, ça me va parfaitement. Elle fournit un tel effort, la pauvre, pour se contrôler, pour ne pas bourriner, pour ne pas s'envoler... Je sens bien que, sur des séances comme la dernière vidéo, je frôle dangereusement la limite de contrainte que je peux exiger d'elle :-) Hé, c'est pas Mugen :-)

Pour le mois prochain maintenant, j'ai plein d'idées d'ateliers que j'aimerais essayer. Des anneaux de vitesse, pour l'amour du ciel, des trucs sur lesquels y a aucun tictic !!! Et je voudrais aussi reprendre le travail sur les serpentines, une de ses configurations préférées, sans restrictions d'espace ! Nawak a besoin de ces moments où elle peut vraiment courir sans avoir à faire attention. Et j'adore la voir s'éclater comme ça ! J'aime vraiment bien notre petit programme perso, et puis c'est déjà tellement génial de pouvoir faire de l'agility avec elle !

J'ai aussi travaillé un mouvement de conduite que je ne maitrisais pas bien, le keschke. C'était la fondation du mois de Planète agility. On en a pas mal discuté avec Guillaume, parce qu'on ne savait pas trop si Nawak pouvait le comprendre, elle est très jeune et inexpérimentée, quand même. Alors, j'ai essayé pour être fixée. Il s'est avéré que pour elle, ce n'était vraiment pas souci : il faut enrouler, ok elle enroule, elle ne se soucie pas vraiment de ce que je fais à ce moment-là. On a testé avec différents types de placements, y compris très tôt (faire face complètement au chien avant qu'il prenne son appel) et elle ne se pose pas de questions, elle prend le saut (je n'ai pas de vidéos, mais oui, on l'a travaillé ensuite sur une vraie haie, sans souci particulier).

Moi, en revanche, c'était un peu moins glorieux, je me mélangeais les jambes et les bras. J'ai donc utilisé la balle (je l'ai dans la main, de toutes façons) pour me repérer : la balle est dans la main qui envoie et qui récupère. C'est la même main. Et voilà, ensuite, je n'avais plus qu'à m'exercer un peu :) Maintenant, on verra ce que ça donne dans un atelier !



Voilà, c'est tout pour décembre, et c'est déjà vraiment super. En janvier, je voudrais qu'on continue de bien se marrer avec plus de conduite, et aussi des exercices de RC plus variés, certainement en revisitant les bases avant la réouverture de la classe. Et puis, bien sûr, faire grandir Nawak en force et en souplesse grâce à notre coaching de PPG, et retrouver les copains/copines aux entraînements collectifs de danse et de flyball !

dimanche 2 décembre 2018

Nawak Novembre 2018




Le mois de novembre a été plutôt difficile à pas mal d'égards qui n'avaient rien à voir avec Nawak, beaucoup de soucis, beaucoup de fatigue, une météo exécrable associée au changement d'heure....

Pour ce qui nous concerne ici, certains aspects de notre vie sportive se sont révélés assez décevants, d'autres très enthousiasmants. Petit tour d'horizon.


Dans la catégorie "politesse et bonnes manières"

Deux points ont particulièrement retenu notre attention ce mois-ci.

D'abord, on a beaucoup travaillé la marche en laisse, prenant l'opportunité de nos très nombreuses sorties en ville, et aussi du stage de flyball. Mais nous avons aussi travaillé en balade "sauvage", le contexte le plus compliqué pour Nawak, particulièrement si Mugen est en liberté et pas elle.
Petit rappel d'un précédent billet : quand Nawak avait 9 ou 10 mois, elle a un jour découvert que la laisse était une entrave à sa liberté au même titre que la cage, et elle a commencé à tirer. Mais genre : VRAIMENT. A tirer comme un mini-tracteur, en oubliant toute civilité, en s'étranglant de fureur et en refusant de se laisser appater, même par du fromage. Dans la foulée, elle a découvert que les laisses, ça se coupe très facilement, et qu'on pouvait même tenter de choper le plastron du harnais, des fois que. Je n'ai pas travaillé ça à fond immédiatement, j'ai un peu géré pendant quelques temps, histoire de mettre le comportement sur commande (donc sous contrôle) et de ne pas le perdre. Je parle de la traction, dont je voulais me servir pour le canicross éventuellement un jour... parce que le saccage des laisses, hein, on est d'accord que ça n'intéresse personne, ça n'a pas été érigé en sport canin officiel pour l'instant, d'ailleurs, on se demande bien pourquoi.

Donc ben, on y est : plus de laisse coupée depuis maintenant deux mois, et une petite chienne qui propose spontanément de se mettre à ma hauteur en me regardant, ou au moins de se rapprocher de moi, quand elle sent que la laisse va se tendre. Bien joué, MiniWak.

Deuxième point : les attentes en groupe pour accéder au jardin. Le moment où je rentre à la maison et où je lâche les chiens dehors pour qu'ils pissent/courent/se poursuivent en grognant furieusement/me repeignent de boue de la tête au pied, est toujours assez haut en couleurs et riche en émotion. C'est pourquoi j'aime procéder en plusieurs temps lorsque j'ai un jeune chien en cours d'éducation, juste histoire que ça ne vire pas (trop) à la foire d'empoigne voire à l'hystérie collective. Donc jusqu'à présent, je les faisais attendre dans différentes pièces, et je libérais un chien à la fois à intervalle de quelques minutes jusqu'à avoir tout le monde, vessie vide et presque pas hystérique, dehors avec moi.

Maintenant :


Oui, je sais, je dis "tu attends", c'est donc du travail un peu sale, et le frisson de la honte me saisit, tandis que j'insère cette pernicieuse vidéo dans mon article. Eh oui, je suis comme ça : une véritable jean-foutre qui se vautre avec délectation dans la fange de l'à-peu-près.


Dans la catégorie "dog dance"

Ah, la grande déception de ce mois de novembre ! Le projet était de nous inscrire à notre premier concours qui devait avoir lieu... aujourd'hui même ! Les inscriptions étaient ouvertes et j'aurais dû me dépêcher d'agir, mais rien n'était prêt, je n'étais pas sûre... J'ai décidé de voir ce que j'avais sous le coude avant, par prudence.

Avec Guillaume, Wak Wak et Fast, on a fait des test, on a écouté, choisi, découpé de la musique, on a expérimenté des dizaines de mouvements et de rythmes, on a battu la mesure, pris des notes, scénarisé, monté une chorégraphie, imaginé une tenue de scène et fait la liste des points à travailler. Quand on a eu terminé de faire tout ça, les inscriptions s'étaient remplies, et il n'y avait plus de place pour nous...

Mais nous avons désormais une petite choré toute prête, toute chaude, sur laquelle nous travaillons régulièrement, et nous avons aussi les calendriers des régionales :)

Alors rendez-vous en 2019 pour nos tout premiers pas de danse ensemble...


Dans la catégorie "flyball"


Nous avons participé à notre premier stage de flyball avec notre monitrice Sophie, et ça a été un week-end super ! C'était un peu l'aventure pour nous, mais Nawak n'a pas démérité : parfaite en caisse dans la voiture, parfaite à l'hôtel, parfaite pendant les détentes, parfaite en ville, parfaite sur le terrain ! Ma toute petite appliquée, avec moi, à fond sur sa balle, pas inquiète pour un sou à aucun moment, et tout à fait à l'aise sur un terrain inconnu et de nouveaux pans inclinés.

De mon côté, j'ai apprécié d'avoir une documentation hyper complète et exhaustive de chaque étape de l'apprentissage. Cela affine ma vision du process, ça motive aussi, ça donne plein d'idées de jeux et d'exercices ! Aussi, j'ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer d'autres pratiquants de la discipline, et c'était intéressant et formateur d'avoir leur "oeil" sur ma chienne. Quelques jours plus tard, j'ai été contactée par une monitrice de flyball d'un autre club (qui n'avait pas participé au stage) : elle avait vu Nawak en vidéo et souhaitait des renseignements sur elle. De nouveaux liens se tissent en ce moment, et je suis vraiment surprise de l'enthousiasme suscitée par ma petite chienne, vu nos débuts assez improbables dans la discipline. Affaire à suivre !


Dans la catégorie fitness

J'ai découvert le fitness canin pendant un séminaire d'agility le mois dernier. J'avais déjà quelques notions de "préparation au sport" pour chien, la majorité des tricks appris par Nawak et que vous avez pu suivre au fil des mois ayant pour objectif de lui faire acquérir certaines capacités de proprioception, d'équilibre, de confiance en soi...nécessaires à un futur sportif.  Là, j'ai envie de pousser les choses plus loin et de nous investir dans une vraie prépa physique pour elle, au même titre que la mienne (sans être une grande sportive, je pratique 5 fois par semaine entre cardio, renforcement musculaire et stretch... et pour rappel, j'ai commencé pour aider Fast en agility, à l'origine).

Donc actuellement, on attend qu'une place se libère dans un cours de fitness canin. D'ici là, j'ai démarré de mon côté avec une base incontournable : un debout statique et solide. Les objectifs sont la symétrie et l'immobilité la meilleure possible, sans reports de poids, même. Là, on n'en est qu'au début, on fait des expériences.






Voilà deux approches différentes : avec la première, en shaping quasi libre, j'ai du mal à avoir de la fixité, mais je peux sélectionner une posture plus naturelle.
Avec la deuxième, beaucoup plus dirigée, j'ai une bonne fixité facilement (c'était sa première séance sous cette modalité, donc c'est vous dire comme c'est simple en procédant comme ça) ; en revanche, la posture est bien moins naturelle, elle a les pattes hyper écartées. 

On continue de travailler en alternant ces deux types de séances, mais je pense que nous aurons prochainement un bon debout bien stable.


Dans la catégorie "agility"


Hum, je vais être honnête, je suis un peu fâchée avec l'agility actuellement. Le temps dégueulasse ne s'y prête pas bien, et puis, dernièrement, j'ai commencé à avoir parfois peur en agility. Peur qu'elle se fasse mal, peur de ma médiocrité, peur de ce milieu pas toujours bienveillant ni accueillant. Enfin, on a bon an mal an réussi quelques avancées.

La classe de running contact de Silvia est terminée, j'avais commencé à transférer notre travail sur la passerelle. Ici ça doit être notre première séance.




Depuis le passage sur la passerelle, je n'ai plus que des sentiments négatifs sur cet entrainement, que j'avais adoré jusque-là : déjà, on n'a presque rien pu faire car il a plu presque sans discontinuer, ensuite, j'ai peur que Nawak se fasse mal ... Bref, pas le gros kif.

Donc là, j'ai décidé de faire unqiuement du backchaining très très progressivement jusqu'à ce qu'on soit toutes les deux vraiment bien confiantes... ou jusqu'à ce que je décide que j'en ai marre. La classe reprend mi-janvier je crois, j'ai le temps de réfléchir si je nous réinscris ou pas.

Avec Planète Agility, voilà ce qu'on a fait :

On a bossé droite et gauche (aussi bien utile pour le HTM) :


On a investi dans une treat and train qu'on a présentée à Nawak :



On a travaillé la conduite à plat. Je n'ai pas de vidéo de ça, mais c'était intéressant. Nawak répond bien à mes changements de main et n'a aucun mal à travailler avec de la distance, d'envoi à envoi, j'ai envie de dire. Quand il y a des points de focalisation extérieurs à moi (obstacle, treat and train, jouet statique), je n'ai pas de souci : elle a déjà fait des petits ateliers, elle comprend bien l'idée de "va passer ton obstacle, je t'envoie ensuite sur le suivant" et ainsi de suite. En revanche, la garder "à la main" plusieurs secondes d'affilée s'est avéré impossible, à ma grande surprise... Elle veut bien rester concentrée sur moi quand je marche, c'est de la marche au pied, elle est même super forte là-dedans, mais dès que je cours, elle part loin chercher des obstacles ou des objets (cet arbre ? ce sac à tunnel ?) et ne reste pas vers moi. Petite, j'avais déjà le problème sur les envois, au début, où elle ne revenait pas vers moi facilement mais se dirigeait vers tous les objets accessibles, entre chaque répétition. Nous avons travaillé et réglé le problème, mais jamais jusqu'à présent nous n'avions travaillé la proximité "longue durée" avec un conducteur qui court vraiment. Y a plus qu'à... ou pas ? je manque cruellement de motivation actuellement... d'autant plus que je l'ai faite tomber sur l'épaule en faisant un pivot lors de cet entrainement, et que ça me donne le sentiment que je suis trop mauvaise conductrice et que je la mets en danger.

Nous avons aussi commencé à monter les barres. J'ai juste cette petite vidéo qui date un peu :


Ensuite, on a progressivement ajouté de la distance. Puis une autre haie, pour travailler en 8, donc avec distance et vitesse. Je vous mets un exemple de figure 8 trèèèès ancien, je crois que c'était sa première figure 8, à l'époque où elle était un tout petit bout.



C'est beaucoup plus difficile désormais, ça lui coute énormément de négocier ses virages, de freiner avant... donc il arrive souvent au début qu'elle tourne hyper large. Mais là, je suis contente de ce qu'elle fait, et je pense donc pouvoir de nouveau ajouter de la hauteur...sans distance ni vitesse au départ, évidemment.


Voilà, c'est à peu près tout ce que nous avons pu faire. Le temps est horrible, je suis fatiguée, je doute de mes capacités à la garder en sécurité sur de l'agility, entre les glissades et les chutes sur les épaules... Malgré tout, je nous ai concocté un petit plan d'entraînement 100% conduite sur haies et tunnels, parce qu'on adore ça, qu'on a une super connexion sur ces exercices. Qu'on a envie de ça en ce moment, et que ça ne peut nous faire que du bien. Mais seulement si le temps nous le permet...

Je me dis aussi qu'avec la pratique du fitness, elle peut gagner en maitrise de son corps, et moi en confiance ?

Bref, rendez-vous dans un mois pour assister, je l'espère, à nos premiers pas en fitness, découvrir si on a pu continuer de monter les barres, poursuivre nos efforts pour être le parfait ptit chien poli qui fait craquer les grands-mères...

... et savoir si, oui ou non, l'agility vaut le coup.



lundi 26 novembre 2018

Prince Papaya Big Bang dit Paï-Paï




Parti à la dérive si tranquillement que c'est imperceptible.

La corde a glissé sous la surface silencieuse. Hors d'atteinte.

On s'éloigne du rivage tout doucement, paisiblement, au fil des flots, sans un bruit.

Etendu sur le dos au fond du canot, on sourit aux étoiles qui trouent le ciel noir.

Bien sûrs, toi et moi, qu'on ne reviendra pas.

dimanche 11 novembre 2018

RC : L'Odysseille



Depuis mon dernier article, Nawak a eu un an, son CAESC, une remarquable progression dans divers domaines, elle a fait une quantité de trucs mignons, de trous dans le jardin, et s'est avérée une exceptionnelle partenaire pour ma reprise sportive. De mon côté, je me suis aperçue que je devais changer un peu la façon dont je raconte ici ses exploits en sports canins. Je vais donc passer à un type d'articles un petit peu différents, sur un rythme de publication mensuel, toujours.

Avant ça, et histoire de faire la transition après 2 mois sans nouvelles, je vous propose une petite revue 100% running contacts. Un petit tour d'horizon de ce qu'on a fait là-dessus en septembre/octobre.

Pour le début de familiarisation avec le tapis, je vous renvoie à l'article des 11 mois.

Les tricks qui aident le mieux pour l'apprentissage du RC  : les différents type de cavalettis, le recul sur tous types de terrains et de dénivelés (y compris des planches étroites inclinées, bien sûr), le levé de pattes arrières en isolation (apprendre au chien à lever une seule de ses pattes arrières - à pratiquer des 2 côtés), le pivot sur les pattes avant et ses dérivés (marche au pied et slalom en marche arrière). Ca fait pas rêver, je sais. Mais réellement, ça représente une énorme part du boulot. Un chien qui arrive avec déjà tous ces prérequis, c'est tellement plus facile qu'il n'y a aucune comparaison possible. D'ailleurs, la classe en ligne était remarquablement instructive à ce niveau-là : rien qu'en voyant la rapidité d'apprentissage et la précision dans l'exécution, on peut deviner sans se tromper si le chien bosse les tricks à côté ou pas, c'est assez dingue.

On a déjà parlé du bend work, je n'y reviens pas.

Après, on a commencé à apprendre à Nawak à courir sur le tapis en ligne droite, ce qui deviendra plus tard : des sorties de passerelle en ligne droite. Il a fallu s'équiper d'une saloperie de tapis qui fait ding dong quand on passe dessus, et bricoler un sophistiqué et complexe système pour éviter qu'elle ne se tue en s'en servant comme planche de surf, car non contente d'être bruyante et agaçante au plus haut point, cette espèce de merdasse de tapis glisse encore plus facilement que Papa dans Maman.











Vous remarquez l'habile plan d'entraînement consistant à ajouter la vitesse et les difficultés de façon graduelle. Notez également le dévouement de l'assistant et la qualité de sa tessiture lorsqu'il hurle "JACKPOT", créant un climat euphorique et chaleureux propice à la réussite !

Je n'ai pas de film du travail de longue haleine mené pour inciter Nawak à : 
- s'éloigner de mes jambes de plus de 2 mètres
- courir un petit peu
- courir un petit peu plus
- courir encore un tout petit peu
- trouver que courir est assez drôle
- réclamer à courir
- faire la gueule quand elle ne peut pas courir
- hurler à la mort et déchiqueter sa laisse quand elle ne peut pas courir.

Faut dire, vu que ça n'a pris que 6 mois,  j'ai été prise au dépourvu, forcément. Elle apprend tellement vite, cette MiniWak.

Globalement, pour cet apprentissage, j'ai beaucoup utilisé
- Mugen : parce que c'est la meilleure, et que j'avais pas bien le choix de toutes façons, vu que Nawak a eu peur de tout autre chien pendant un bout de temps.
- les balles : l'enfance de l'art. Il a suffi de 2 mois de shaping quotidien pour qu'elle accepte éventuellement parfois dans certains contextes de jouer à la balle ailleurs que dans le jardin. (non mais allez, sérieusement, une fois qu'elle a été déclenchée là-dessus, les balles ont carrément aidé).
- les tics quand j'ai pu l'envoyer d'un peu loin et me barrer dans l'autre sens pendant qu'elle tiquait. Elle était vraiment fan de jouer au gendarme et au voleur avec moi, surtout la partie de l'arrestation où elle bondit pour se pendre au T Shirt du voleur de tout son poids.
- un jouet en peau de lapin (beuhah, oui, je sais, beuhah) au bout d'une ficelle, qu'elle pourchasse avec énergie pendant que je m'entortille les jambes dans la ficelle en pleine course-poursuite.

Du coup, c'est cool, elle sait à peu près courir, et j'en profite vachement maintenant que je suis rentrée de la clinique de repos et que je me suis rachetée une garde-robe.


Mais revenons à notre apprentissage du running contact.

Nawak savait déjà faire des demi tours et des lignes droites sur le tapis. Il nous fallait ajouter les virages, à des angles variés.










Nous avons sué sang et eau pour ajouter mon mouvement qui la distrayait trop, de la distance parce que ça l'excitait, et nous avons dû carrément enlever la balle du tableau, sans quoi la situation devenait incontrôlable. Mais nous avons "succédé éventuellement" comme on dit dans les classes en ligne en anglais, notre prof confirmant que "ça semblait génial à ses yeux actuellement". Notez le fidèle assistant, toujours, qui ponctue les séances de tonitruants "JACKPOT !" et même parfois d'un fiévreux "DONNE TOUT" quand vraiment c'est tellement bien qu'il se laisse emporter par la liesse.


Et puis, là, le drame : la prof me dit "super compréhension, super style, prépare la planche".

... KEUAAAAH ? Ah nan mais attendez, mais en fait va falloir monter sur des planches et tout ? Mais nan mais nous on venait apprendre le running contact hein, pas faire des trucs dangereux et bizarres impliquant des planches ? ...

... et là, ça s'est corsé. Vraiment. Là, on est entrées dans le vif du sujet, dans le technique, dans le difficile, dans la peur, le doute, la fatigue et les crampes.

Il a fallu ramener 2 planches de 4 m de long chez nous, les scier, les poncer, les traiter, les sabler et les peindre. Ensuite, il a encore fallu trouver un système d'assemblage simple et pas dangereux, et puis trouver comment les installer et les caler dans ce minuscule champ de bosses qu'on appelle pompeusement "notre jardin". C'est là qu'on sait. Si on est un vrai agilitiste ou pas. Si on a le mental et les nerfs. J'aurais pu craquer plus d'une fois. Heureusement, j'ai pu compter sur le fidèle beau-frère puis sur le fidèle assistant sus-mentionné pour m'assister dans l'épreuve.
Merci, les gars, merci. 

Ceci fait, j'ai pu m'accorder un petit break salutaire. J'avais besoin de légèreté, de facilité. Alors je me suis contentée d'apprendre à Nawak à "faire sa zone" comme on dit, au bout des planches. D'abord avec une seule :





Alors, là, réellement, c'était tellement facile que ça m'a fait flipper. Notamment parce que c'est le moment où on a perdu la moitié de la classe. On avait un chien sur deux qui n'y comprenait plus rien une fois que le tapis était sur la planche, et on se disait des trucs comme "don't give up, you can do it" et qu'on se serrerait toujours les coudes et qu'on y arriverait ensemble. De notre côté, avec Nawak, on est passées à trav', et on a pu installer la 2eme planche presque tout de suite.












Et bon, ça a été bien, tout pareil, sauf quand j'ai tenté de faire des approches hyper courtes, parce que là, sur 2 planches, ça ne lui permettait pas d'atteindre une vitesse suffisante pour marquer la zone en extension ; ça nécessiterait des schémas de physique mécanique et d'algèbre de vous expliquer pourquoi, donc je ne le ferai pas. C'est bien trop chiant. J'ai juste zappé cet exo, une fois qu'elle a eu compris comment bien prendre l'entrée, vu que, de toutes façons, sur 3 planches elle a assez de place pour atteindre sa vitesse de croisière et des foulées de longueur décente, au moment où elle doit marquer la zone.


Et puis, là, est arrivé le moment terrible, le moment à la fois tant attendu et tant redouté, où Silvia a dit : "Super ! Moment de l'essayer sur une vraie passerelle !".

Mais ça, vous le verrez le 1er décembre. Quand je vous raconterai tout ce qu'on a fait au mois de novembre. Je vous laisse avec 2 teasings.

Number 1 : on va participer à notre premier stage de flyball en région parisienne, avec notre merveilleuse monitrice, et ça promet d'etre génial.

Number 2 : comme je le disais en ouverture, je vais désormais montrer tout un tas d'autres trucs, des trucs comme ça, par exemple, parce que nous participons très bientôt à notre 1er concours de dog dance :



Ah oui, parce que (et ça je ne l'ai pas dit) : elle a eu son CAESC avec 229/230 pts, elle a perdu un point parce qu'elle trouvait beaucoup plus sympa de continuer à marcher au pied avec moi plutot que de faire la fête à la dame au point du parcours prévu à cet effet. Logique. Je me tâte à lui apprendre à faire la fête à des inconnus sur commande. Cette chienne est bien trop contente de marcher au pied. C'est louche.



Toutefois, le jury l'a qualifiée de chienne extraordinaire et je suis bien de leur avis. On se revoit début décembre pour la suite extraordinaires des aventures extraordinaires de l'extarordinaire MiniWak.


samedi 1 septembre 2018

Nawak, 11 mois.





Voilà voilà. Non mais elle me domine complètement, hein, je sais. Elle attend l'instant propice pour m'égorger pendant mon sommeil, et elle s'entraîne pour être prête le moment venu. C'est pas de ma faute, c'est une croisée Fox Terrier. Faut de la poigne avec ces chiens-là. Sont féroces et indociles. Et moi, j'ai pas de poigne. Je la laisse monter sur le canapé et je l'encourage à mordre. Tout ça finira très, très mal.

Pour l'instant, on profite. Le mois qui vient de s'écouler a été super chargé niveau cours en ligne, puisque nous avions 2 classes en même temps : la fin de la classe chiots et le début de la classe de running. Je vous propose un petit survol de tout ça.

Côté classe chiot, on a couvert les leçons 5 et 6. Je ne vais pas mettre trop de vidéos individuelles de chaque trick, ils apparaissent presque tous dans notre vidéo de graduation.

Leçon 5, nous avions 2 tricks obligatoires : enrouler un objet et marcher au pied. Je n'ai pas entraîné ça, on le pratique au quotidien, de toutes façons.

1) La marche au pied, je l'utilise en balade pour toutes sortes de distractions, je l'utilise aussi pour la positionner en absence quand j'en ai besoin. Je demande un assis ou un couché depuis la position de marche au pied (à ma droite, ou à ma gauche, ou entre mes jambes) : ça permet d'avoir une orientation parfaitement précise, et également de donner une énorme valeur positive à l'exercice d'absence. C'est un exercice qui pue bien du cul en tant que tel, il faut être honnête, et le mixer à de la marche au pied aide à faire passer la pilule.

2) Et le fait d'enrouler un objet est une base présente dans quasi tous nos entraînements d'agility : on bosse beaucoup le tapis en dynamique, et puis on fait aussi quelques ateliers sur haies et tunnels... l'envoyer enrouler quelque chose me permet d'aller me placer pendant ce temps, et de lui donner des départs plus rapides sans trop avoir à augmenter les distances (super pratique pour le tapis, ça).

Du coup, on ne s'est pas trop étendues, et on est passées aux exercices facultatifs.

3) Le slalom en marche arrière, un trick qui semble complexe, mais finalement très facile, dérivé de la marche au pied. Ce trick m'a en plus fait gagner les positions 4 et 8 de HTM, qui ne sont pas les plus évidentes à bosser ! Ca c'est de la rentabilité maximum pour un investissement minimum !

4) Ensuite il y avait le skateboard. Nawak en avait déjà fait, quand elle était bébé. Elle l'a retrouvé avec plaisir.

5) Puis, nous devions travailler à effacer les aides et les supports pour les side legs (et aussi pour le handstand, que je n'ai pas adressé du tout par choix personnel, j'explique plus bas pourquoi). Je n'ai pas eu le temps de complètement finaliser ce travail ! Voici où nous en sommes, à peu près, encore un peu d'aide pour la patte arrière :



6) Enfin, nous étions encouragés à pousser plus loin le travail déjà engagé sur le rappel, le jeu, l'absence, le 4in (les 4 pattes dans un contenant), le "recule", et le fait de tenir un objet ("hug"). Nous avons bien bossé sur tous ces items, je suis vraiment fière du niveau atteint par Nawak !


Ensuite, la leçon 6, la toute dernière - déjà !

Pas mal de tricks obligatoires cette fois... bien que la plupart relativement simples.

1) D'abord : faire rouler une balle sous les pattes avant. Nous nous sommes purement éclatées avec celui-là. Nawak peut le décliner en une infinité de variantes, dont certaines bien dangereuses, j'ai donc dû cadrer un peu les choses. On le pratique du coup essentiellement entre mes jambes : ça permet d'éviter d'avoir trop de tentatives de pivots de sa part (elle veut vraiment, vraiment se mettre au pied dès qu'elle a les pattes avant sur un truc)... Ca évite surtout le très dangereux 2on2off auquel elle s'obstine x-)  (purée heureusement qu'elle a un dos en béton). La marche avant sur ballon commence à avoir de la gueule, et la marche arrière promet d'être sympa aussi :)

2)  Deuxième batterie de tricks obligatoires : les déclinaisons de sit up. Donc : enchaîner sans transition sit up/couché/sit up/couché ; et enchaîner sit up/stand up/sit up/stand up.
Alors, là, je vais être honnête : j'ai fait l'impasse totale. Je n'aime pas les exercices qui nécessitent une station verticale. Je souhaitais que Nawak ait d'abord une maîtrise absolument parfaite du sit up, et une musculature et un équilibre parfaits, avant de faire quoi que ce soit d'autre.  Je me suis bornée à perfectionner son sit up, à raison d'une poignée de secondes d'affilée, pas davantage et pas tous les jours.

3) Troisième batterie de tricks obligatoires : le slalom entre les jambes en marche avant et les spins (le chien tourne sur lui-même à droite ou à gauche). Nawak savait déjà le faire. La pauvre a bouffé pas mal de spins ces derniers temps, parce que c'est aussi un trick au programme de la classe de running. Elle commence à avoir de moins en moins besoin d'aide gestuelle et à vraiment  écouter les commandes de direction (le travail du running aide bien aussi) ; je suis contente parce que tout ce qui est commande vocale est très difficile pour elle. Autant elle peut déduire des commandes hyper précises de gestes minimes, ou de situations, ou d'objets, avec beaucoup de finesse, autant elle a du mal à écouter des mots.

Deux travaux facultatifs cette fois : 4) ajouter de la durée et de la distraction à la marche au pied (ça c'est travaillé au quotidien en balade en ville, à la campagne, au club) ; 5) et l'évolution très spectaculaire du "hug", à savoir le chien qui ramasse l'objet par terre et se le cale tout seul entre les pattes pour le tenir. Nous n'avons pas eu le temps de le travailler, celui-ci.


Dernier horrible devoir : la vidéo de graduation, un véritable pensum. Je l'ai quand même fait parce que je voulais remercier des personnes, et aussi pour me garder un petit souvenir de tout ça. Mais PLUS JAMAIS je ne referai un montage vidéo. C'est bien trop chiant, je suis bien trop pas douée, et ça ne m'intéresse bien trop pas.

La voici, elle est moche en termes esthétiques, mais moi, elle me rappellera beaucoup de belles choses :



Si vous l'aimez bien et que vous avez un compte FB, vous pouvez aller voter sur cette page en likant la vidéo :
Lolabuland graduation page

Je ne pense pas gagner (il y a vraiment des superbes vidéos !) mais bon, ça me fait tellement plaisir qu'on "like" mon petit têtard ;-)


Voilà pour la partie "puppy tricks"... mais nous avons maintenant un autre héééééénaaaaaaurme projet sur le feu : apprendre les running contacts.

Alors déjà, bonne nouvelle : mon ressenti est bien meilleur qu'il y a un mois. Plein de copines de la puppy class se sont inscrites aussi, et je me suis aperçue que certaines équipes hyper intimidantes pouvaient aussi galérer comme pas possible... On a beau être un top conducteur avec un Border ultra rapide et motivé... quand on a du mal à construire un apprentissage et à clarifier les critères, que le chien n'est pas vraiment au courant qu'il a des pattes arrières et ne comprend pas bien le shaping... ça peut être coton.

Nous on n'est pas impressionnantes, mais on veut se marrer tout en produisant un travail propre et adapté à notre niveau. Pour le moment, ça fonctionne, ce n'est pas évident, mais je m'accroche de toutes mes forces.

On a assez rapidement maîtrisé  la leçon 1, que voici :

Trick : apprendre droite et gauche en utilisant les spins.


Etape 1 : le bend work.


Cette vidéo, la toute première que nous avons postée, qui pour moi était d'un pathétique total, a directement intégré le corps de cours comme un exemple à suivre (c'est pour ça qu'elle a fait autant de vues, pas pour mes jambes de déesse). Un bon bend work, quoi. Au début, j'ai été violemment choquée, moi qui recherchais plutôt un anonymat douillet au milieu de tous ces géants de l'agility. Mais tant pis, c'est pas grave. Et puis elle est représentative de cet esprit dont je parlais : un travail propre et clair, adapté aux besoins de ma chienne... je ne suis pas celle qui fera rêver (coucou les adeptes de paillettes et d'étoiles ! vous vous êtes visiblement trompés de blog), mais je ferai toujours plaisir à ma WakWak :)

Bon, ensuite, le bend work se décline à l'infini, avec des wraps, des jouets, des trucs comme ça.

Etape 2 : les demi tours



Etape 3 : on ajoute un jouet



Et ensuite, on est passées à la leçon 2.

Tricks : pivot et cavalettis avant (l'arrière, c'était juste histoire de rigoler) :


Straight exits :


Et enfin les soft turns (les virages en sortie de zone, quoi), dont je vous parlerai la prochaine fois, car on est méga à la bourre pour aller les entrainer !

Portez-vous bien et à dans un mois, pour l'anniversaire de la meilleure des MiniWak !

samedi 4 août 2018

Trois




Ils étaient trois petits chats ce matin.

Ils avaient froid, ils avaient faim.

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Ils ne pesaient rien au creux de ma paume lorsque j'ai vérifié qu'ils ne battaient plus. Je vérifie toujours mais ça ne sert à rien. Déchets médicaux. Ca ne bouge jamais, les déchets médicaux. Ce sont mes mains qui tremblent, c'est tout.

J'effleure du pouce les fentes des yeux, les oreilles coquillages, qui ne s'ouvriront jamais, avant de refermer le sac bleu pétrole. Déchets.






Ce soir nous étions trois presque-soeurs, trois jeunes coeurs en quête de fraîcheur.

Nous avons suivi la sente à l'unisson, et nos yeux se trouvaient sans se chercher dans les trouées frémissantes sous bois. Nous avons senti le souffle du vent et humé les chemins dessinés dans le ciel par les arbres.

Nous avons plongé et nagé, aussi fortes que joyeuses. Fuselées, muscles bandés. En silence nous nous sommes souri et juré fidélité.





Telle est ma vie.

Les coquillages brisés avant leur éclosion, et l'envol des louves sur un lac alangui.

Les chocs électriques et la musique du vent dans les feuilles.

Les cages et l'espace infini.

L'horreur et la féerie.

Déchets médicaux. Lumineux crépuscules.